Notre avis
A l’écoute de ce nouvel album, on est heureux de se retrouver en terrain connu avec des titres comme Generator, et de constater que l’efficacité est toujours de mise pour ce qui est de chauffer les dance floor (Neverender, One Night/All Night, Incognito). Mais nous sommes aussi agréablement surpris par la variété proposée par le groupe tout au long de l’album.
Le magnifique Dear Alan, écrit en hommage à Alan Braxe, pionnier de la French Touch est l’un des beaux morceaux que l’on retrouve sur Hyperdrama. Richesse des timbres, trouvailles sonores, boucles entêtantes, basse rebondissante, tout contribue à sa réussite. Mais si le groupe s’amuse toujours autant à trafiquer les sons et jouer avec les beats, notamment avec les instrumentaux qui parsèment l’album, il se plaît à colorer ses compositions en invitant plusieurs artistes à y poser leurs voix. Le duo a su choisir les plus adaptées à chaque titre à l’image de Miguel qui apporte le punch nécessaire à Saturnine, de Connan Mockasin qui émerveille sur la belle ballade Explorer, ou de Thundercat qui pose à la perfection son timbre androgyne sur The End. Même si Afterimage fait partie des moments plus faibles d’Hyperdrama (tout comme le déconnecté Moonlight Rendez-vous), il faut reconnaitre que la chanteuse hollandaise Rimon s’y coule avec brio. Le duo anglais The Flints apportent quant à eux une sensualité bienvenue au titre disco Mannequin Love dont le début rappelle Daft Punk. Et puis, il y a la douce voix mélancolique de Kevin Parker (Tame Impala) sur deux titres essentiels.
Avec ce panel de propositions variées, le duo réalise un album où chacun saura trouver son bonheur. Justice pour tous.