Ce roman est l’un des plus beaux livres de Nature Writing que j’ai eu l’occasion de lire et ce malgré un sujet qui aurait dû me rebuter voire me révolter. L’autrice s’est inspirée des mémoires de Wanny Woldstad (1893-1959), 1ère femme trappeur du Svalbard.

La construction du récit est très originale. Elle alterne entre le point de vue de cette femme émerveillée par la beauté sauvage et hypnotique de ce lieu et celui d’une renarde, dont le point commun est celui de survivre en milieu hostile dans des conditions extrêmes et de déjouer les pièges liés à la prédation qu’elle soit animale ou humaine.

Elle rend hommage à cette femme d’exception, dont elle célèbre le courage, la témérité et la ténacité à évoluer dans un univers exclusivement masculin. Wanny apprend aux côtés d’un autre trappeur les gestes de la trappe sans renoncer à ses émotions. Tout comme le lecteur, elle s’attache à une renarde qu’elle espère ne jamais retrouver dans un de ses pièges, et nous tient en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Les chapitres consacrés à la renarde, et à la fin du roman à une ourse et à un oiseau sont ceux dont la poésie m’a le plus touchée.

Une grande aventure polaire et une ode à la nature et à la vie sauvage.