Résumé
Soulmen hâbleurs, dealers montés sur ressorts, mac élégant en long manteau de fourrure blanche, platform boots à n'en plus finir, bombes sexuelles en rut : tous les clichés de la blaxploitation sont réunis pour faire de The Mack un film fort prisé, à l'aura culte, dont on retiendra surtout la B.O. signée par Willie Hutch, par ailleurs compositeur du remarquable score de Foxy Brown. Les truands flamboyants de The Mack ont exercé une fascination plus qu'évidente sur le gangsta-rap, et cette B.O. a largement été pillée par les rappeurs qui l'ont samplée à tour de bras. Au-delà de la trivialité, au demeurant fort sympathique, de la blaxploitation, où règne la confusion idéologique, restent des musiques frémissantes, d'un classicisme soul à donner le frisson, dont celle- ci, particulièrement excitante et volcanique, à laquelle on attribuera sans hésiter un Hot d'or largement mérité.