Mademoiselle Spencer
Résumé
"La vérité est un conte cruel, je prends le risque de vous la raconter..." , De son enfance pleine de rêves à sa disparition brutale, Diana Spencer a connu le destin fulgurant d'une héroïne tragique. Mais qui se cachait derrière la princesse trahie et bafouée ? Quels mots n'a-t-elle pas pu dire ? En lui prêtant sa plume pour comprendre de l'intérieur ses non-dits, Christine Orban ressuscite la voix d'une femme qui ne demandait qu'à être aimée. Sacrifiée sur l'autel de la monarchie, Lady Di finira malgré tout par se libérer de ses chaînes. Savant jeu de miroirs, déchirante confession, le portrait intime d'une femme comme les autres mais qui restera à jamais "Mademoiselle Spencer".
Notre avis
"La solitude et le sentiment de n'être pas désiré sont les formes les plus profondes de la pauvreté", Mère Teresa.
Elle était en tous points parfaite. Choisie par la Couronne pour incarner la future reine, enfanter la royale descendance. Belle, douce, intelligente mais pas trop cultivée, on la croyait lisse, effacée, réservée, à l'abri de tout scandale.
C'était sans compter sur le fait que Diana était avant tout humaine, une femme avec ses failles et ses blessures. Christine Orban rend hommage et redonne voix à la princesse du peuple, à celle qui fut si malheureuse en mariage malgré le fait qu'elle devait devenir reine un jour, à celle qui fut une héroïne digne des tragédies. Diana, comparée à Else, le personnage de Schnitzler, nous ouvre sa conscience, son mal-être et sans voyeurisme, nous permet de nous plonger dans les arcanes de l'aristocratie britannique, impitoyable, des règles d'étiquette qui prévalent sur tout. Si l'on a beaucoup écrit sur Diana, Lady Di, le roman de Christine Orban a le mérite de prendre le parti de Mademoiselle Spencer, celle qui était destinée à vivre le conte de fées que toute petite fille rêvait de faire et qui est devenue une icône, malgré elle et l'incarnation d'une femme qui n'aspirait qu'à être aimée de son prince.