Résumé
Découvrez le monde d'Aionios, où les nations Keves, développée à l'aide sa technologie, et Agnus, spécialisée dans la magie, sont en guerre. Suite à une rencontre fortuite, six soldats venus de ces nations ennemies décident de passer outre ce qui les oppose et d'unir leurs forces pour révéler au grand jour une menace dépassant tout ce qu'ils n'ont jamais connu.
Notre avis
La formule Xenoblade Chronicles atteint son pinacle avec ce chef-d’œuvre, le dernier de la série. Tetsuya Takahashi est un génie de la conception d’univers de jeux vidéo, au même rang que Hironobu Sakaguchi, Yūji Horii, Fumito Ueda, Hidetaka Miyazaki et j’en passe.
Absolument aucune obligation d’avoir joué aux deux premiers pour s’y mettre. Vous raterez des clins d’œil des précédents, mais le jeu se suffit complètement.
Xenoblade Chronicles 3 est l’épisode de la maturité : le système de combat est le plus abouti (plus compréhensible que celui de XC2), avec les enchaînements et l’Interlien, et mélange le meilleur des deux premiers Xeno ; les personnages sont les plus creusés, avec des quêtes annexes autrement mieux écrites ; le système de héros est une excellente idée (qui rappelle Final Fantasy V, ce qui n’est jamais mauvais) ; le monde est grandiose et malin, et ramasser tout ce qui traîne est moins perçu comme une corvée grâce aux cartes d’encyclopédie ; les cinématiques envoient du bois.
La bande originale est au diapason, magistrale. Yasunori Mitsuda est un grand (qui en doutait ?), bien secondé du trio d’ACE et de Manami Kiyota. Les flûtes shinobue s’accordent superbement avec l’histoire, beau à en pleurer.
Il faut ne pas être rebuté par l’ambiance militaire, pour y jouer. L’introduction met le ton d’entrée, en nous expliquant le conflit armé entre deux nations, Agnus et Keves, qui dure depuis des éons, et dont toute la soldatesque a une espérance de vie maximale de dix ans (dix « périodes »). Si un soldat survit jusqu’au terme, il a droit à un rite de passage vers l’au-delà, devant la reine respective de sa nation. Sinon, il est réincarné, et c’est reparti comme en quatorze.
Vous vivrez les aventures de six personnages, embarqués malgré eux dans un périple qui bouleversera leur monde. C’est bateau à écrire mais c’est comme ça, je ne m’étendrai pas plus. Certains passages du récit m’ont cueilli à froid par leurs thématiques ˗ le deuil, la vie et la naissance - et m’ont fait mouiller les yeux, notamment parce qu’ils résonnaient avec ma paternité.
N’oublions pas de mentionner la durée de jeu « kolossal ». Après avoir bien monté de niveau, terminé une majeure partie des quêtes secondaires, exploré et découvert a priori toutes les zones secrètes, j’ai décidé d’aller poutrer le méchant et d’en finir avec ma première partie : 135 heures. Un peu plus que les autres. C’est Xenoblade.
Quel grand jeu. Quel grand P**AIN de jeu.
Pas exempt de défauts, mais quel jeu ne l’est pas ? Bon Dieu on peut même dépasser les sacro-saints 9999 points de vie, alleluïa !!
Immense.
Dire que j’attends avec impatience les prochaines productions de Monolithsoft est un euphémisme. L’extension sort l’année prochaine, je suis aux aguets.