Final Fantasy VII. Six syllabes. (Comment ça, elles ne vous disent rien ?) FF VII est le premier de la série à avoir été édité partout dans le monde, le premier en Europe, en 1997 sur la première PlayStation. Vendu par millions, il a marqué une génération de joueurs (dont l’auteur de ces lignes) par ces cinématiques 3D époustouflantes (pour l'époque), un solide système de personnalisation des personnages, des musiques inoubliables, une histoire centrée sur l'écologie et un des antagonistes les plus célèbres du jeu vidéo, Sephiroth.

Le remake était demandé depuis longtemps par les fans éplorés, avec plusieurs rendez-vous manqués (la démo technique de la PS3 et surtout cette fameuse annonce au PlayStation Experience 2014… Quel troll.). Est-ce qu’il vaut le coup ? Oui. Le bémol majeur étant que ce remake n’est que la première partie du jeu original, puisque l’action se déroule uniquement à Midgar. Pour le reste… Square Enix a mis les très gros moyens (preuve en est le générique de fin long comme un film de Béla Tarr) : doublage, bande originale démentielle (plus grosse claque depuis NieR : Automata), système de combat concocté avec soin, personnages attachants, personnages secondaires étoffés, très beau techniquement, combats de boss dantesques, des lieux légendaires sublimés par la 3D…

Si je devais pinailler, je dirais : pas assez de matérias ; la frustration de la fin, quand on s’apprête à sortir de Midgar on se sent porté par un élan coupé net ; les niveaux qui s’arrêtent à 50. Mais sur ces légers griefs c’est le joueur de 1997 – celui qui a poncé le FF VII original (même les Armes, eh oui) – qui exprime sa frustration. Grand jeu de 2020, décidément un riche millésime. Vivement la suite !!