Le roman commence alors qu'Etienne et sa famille sont sur la route du retour de vacances réussies. Etienne savoure la satisfaction de ce nouveau moment qui s'ajoute au bonheur de vivre une existence rêvée. Médecin, marié à une avocate aimante, père de deux beaux enfants, une vie sans histoire qui coule comme un long fleuve tranquille pour le protagoniste de ce roman. C'est alors que la radio annonce la mort de son idole de jeunesse, Jean-Jacques Goldman. A partir de là, Aurélien Delsaux fait basculer le livre dans le récit de la déchéance d'Etienne qui va découvrir que sa vie n'est pas comme il l'avait imaginée. Au laboratoire où il travaille, il ne trouve plus l'envie, il s'y sent comme un étranger, il décroche. Son épouse lui révèle ses angoisses longtemps tues et lui annonce qu'elle va désormais découcher pour dormir avec un chien. Son fils ne jure que par la bible, quant à sa fille, il la surprend dans les bras de son quinquagénaire d'amant. En décrivant la chute de son personnage, l'auteur met en scène les désillusions. La disparition d’une idole fait se fissurer les apparences. Alliant subtilement humour et tristesse, Aurélien Delsaux ausculte le dérèglement de la routine d’une famille de classe moyenne (supérieure) et décrit avec acuité les multiples bouleversements de son personnage.