Perpendiculaire au soleil

Cuny-Le Callet, Valentine (1996-....)
Public :
Adultes
Lien vers l'oeuvre

Résumé

En 2016, à 19 ans, Valentine Cuny-Le Collet entame une correspondance avec Renaldo McGirth. Condamné à mort pour un meurtre commis à l'âge de 18 ans, Renaldo est incarcéré depuis plus de dix ans en Floride. Au fil de leurs échanges épistolaires et des visites que Valentine lui rend en prison naît un projet de récit graphique à quatre mains, racontant leurs vies parallèles et leur amitié. Valentine mêle travail au crayon et gravure sur bois. Renaldo dessine au crayon à papier, au stylo bille, et apporte avec ses peintures à la gouache les seuls éléments colorés. Ses images singulières parlent de la beauté du monde, mais aussi des conditions extrêmes dans lesquelles elles ont vu le jour. Au-delà du témoignage autobiographique, ce récit explore avec une émotion intense la brutalité d'un système carcéral, la représentation des victimes, et la ténacité avec laquelle les condamnés cherchent à construire leur vie, depuis une cellule de cinq mètres carrés.

Notre avis

Un récit d'une puissance inégalée, tant par son sujet que sa forme. A lire absolument.
Morceaux choisis :
"Chère Valentine, je respire encore... un instant à la fois... et toujours perpendiculaire au soleil" ;
"On dirait que ce n'est pas la vraie vie, on dirait un conte macabre où des sorciers préparent de nouveaux poisons, où les chaises électriques se transforment en ogresses affublées d'un nom malsain. "Old Sparky", "La vieille étincelle". Sauf que c'est la réalité. Le conte, dans tout ça, c'est ma vie à moi, c'est ma chance incroyable, reçue à la naissance... Je n'arrive pas à concevoir les horreurs pour lesquelles ont été condamnés les hommes que j'ai vus dans le couloir de la mort. Cette violence me dépasse. Mais celle des institutions envers eux me dépasse tout autant."