Soyez sympas, rembobinez #4
Il y a 30 ans...Pulp Fiction remporte la Palme d'Or au Festival de Cannes !
Retour sur un film désormais culte.
Pulp Fiction (ou Fiction Pulpeuse au Québec) est le grand succès de Quentin Tarentino en 1994, deux ans après Reservoir Dogs. Film un peu fou utilisant la narration non linéaire (plusieurs histoires s'entremêlent), Pulp Fiction met en scène la mafia de Los Angeles avec des histoires de trafics et règlements de compte. Véritable hommage à la culture populaire (Pulp désigne d'ailleurs les magazines de fiction bon marché et très populaires dans les années 50), ce film enchaîne les dialogues cinglants, les bagarres et autres fusillades, les scènes humoristiques et les références à la musique ou au cinéma.
Le style non-conventionnel revendiqué par ses créateurs fera de Pulp Fiction un digne représentant du cinéma postmoderne (courant de déconstruction du courant moderniste dominant).
En 1995, c'est l'Oscar du meilleur scénario qui récompensera l'audace de cette oeuvre. Selon l'AFI, il est le 94e meilleur film de tous les temps. Pour le magazine Empire, ça sera la 9e place sur 500. Désormais conservé à la Bibliothèque du Congrès pour son « importance culturelle, historique ou esthétique », Pulp Fiction n'en finit pas de marquer les cinéphiles du monde entier, toutes générations confondues. Beaucoup de cinéastes se sont inspirés de la touche Tarantino dans la construction de leur film, dans l'audace de certaines scènes ou encore dans l'hommage rendu à la culture pop.
Le film est constitué de trois histoires distinctes avec un protagoniste principal différent. Chaque histoire est identifiée par un sous-titre, jouant tout le long avec les codes du comics. Les intrigues sont tout de même reliées, une boucle finale les fait se rejoindre et l'épilogue rejoint la scène introductive. Le point commun étant le trafic qui lie les protagonistes. Une construction inhabituelle et un peu complexe qui amène des situations grotesques (comme ces fameuses "impasses mexicaines" où tous les personnages se braquent une arme entre eux).
Ce long-métrage survolté est servi par un casting d'excellence : John Travolta, Samuel L. Jackson, Uma Thurman, Bruce Willis, Quentin Tarentino lui-même...Tous incarnent leur personnage avec un charisme immense.
Des acteurs qui donnent vie à des dialogues acérés et à des scènes marquantes comme le concours de danse où Vincent Vega et Mia Wallace se trémoussent sur du Chuck Berry (You can never tell me) où encore la scène du début où John Travolta et Samuel L. se retrouvent dans une voiture et débattent de la différence entre les burgers américains et européens. Une iconographie qui marquera durablement les esprits au point d'influencer la culture "mème" et GIF d'internet :
Beaucoup de films et de séries font référence à l'oeuvre de Tarantino : Les Simpsons, Dr House, Gilmore Girls, NCIS, Astérix et Obélix : Missions Cléopâtre (quand César dessine une pyramide en l'air avec son doigt), From Paris with Love, How I met your mother Les Guignols de l'info....
On retrouve également le "look Pulp Fiction" dans l'art, la mode, la BD, la musique (Oxmo Puccino, Lady Gaga).
Le rythme de Pulp Fiction doit aussi beaucoup à sa bande son (empruntable en médiathèque). Nulle composition originale mais beaucoup de reprises rock'n'roll, soul et pop. Un cocktail vitaminé où tous les ingrédients sont réunis pour les amateurs d'action !
Si vous avez envie de revisionner ce monument du cinéma américain ou de rattraper votre retard, empruntez le DVD en médiathèque !
Nous vous conseillons aussi de visionner cette courte vidéo d'Arte pour mieux comprendre l'univers de ce film hors du commun :